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KEL IMPACT - Episode 1  : La place des femmes dans l'entreprise

KEL IMPACT - Episode 1 : La place des femmes dans l'entreprise

Regards croisés entre générations


À l’occasion du 8 mars, Journée internationale des droits des femmes, des collaboratrices et collaborateurs de Kaizen Solutions et d’Inovallée se sont réunis autour d’un micro pour enregistrer un podcast, enrichi par les résultats d’un sondage anonyme mené auprès d’étudiantes et étudiants de plusieurs écoles. Découvrez les résultats de ce sondage dans l'infographie suivante :   Infographie

Julie Pianu, Alice Dufour, Claire Chanterelle, Geneviève Alix et Ludovic Menuge ont ainsi partagé leurs regards croisés, leurs expériences et leurs convictions autour de la place des femmes dans le monde professionnel.

Pas de discours figé, juste des voix singulières, des vécus partagés, des constats parfois difficiles, souvent lucides, et toujours tournés vers l’avenir. Un échange intergénérationnel, franc et bienveillant, sur la place des femmes dans le monde professionnel.

 

Doutes à l’entrée dans la vie pro : un point commun intergénérationnel

Les appréhensions des jeunes diplômés et diplômées sont encore bien présentes : peur de ne pas être à la hauteur, crainte de décevoir. Des sentiments partagés par plusieurs intervenants et intervenantes au moment de leur première expérience, même si la réalité s’est souvent révélée plus douce que redoutée.

 

J’ai ressenti beaucoup de bienveillance en arrivant dans l’entreprise 

Julie PIANU

 

D’autres, comme Claire, expliquent avoir été soulagées de commencer dans des rôles où la pression était moins forte. Dans tous les cas, la peur s’estompe… une fois le pas franchi.

 

 

Légitimité, syndrome de l’imposteur et plafond de verre : une question encore très genrée

Chez les femmes, le syndrome de l’imposteur semble persister.

 

Je pense que c’est un sentiment constant, surtout chez les femmes, à chaque prise de poste

- Claire Chanterelle

 

 Une observation partagée par d'autres, qui constatent encore des différences de confiance entre hommes et femmes à compétences égales.Quant à l’accès à des postes à responsabilité, les témoignages sont contrastés. Si certaines parlent de parcours naturels, d’autres ont ressenti une résistance à leur légitimité. « Il aurait fallu un homme, un ingénieur », a-t-on fait sentir à Claire lors de sa prise de poste en tant que directrice d’Inovallée. Le plafond de verre reste une réalité, parfois invisible, souvent intérieure.

 

 

 

Conciliation vie pro – vie perso : un équilibre possible, mais encore inégal

Divorce, enfants en bas âge, carrière : plusieurs participantes ont témoigné d’un parcours où l’équilibre était possible, grâce à de bonnes rencontres professionnelles… et une bonne dose d’organisation. D’autres, récemment entrées dans la parentalité, évoquent des moments de doute, de fatigue, de culpabilité.

 

Ce n’est pas l’entreprise qui me l’a fait sentir, c’est moi qui me suis mise cette pression.

- Julie Pianu

 

Tous s’accordent sur un point : la charge mentale reste plus lourde pour les femmes, mais les choses changent – lentement.

 

 

Sexisme ordinaire, micro-agressions : dire non, ça s’apprend

Le podcast aborde sans détour la question des micro-agressions, du sexisme « ordinaire » – blagues douteuses, commentaires sur les vêtements, remarques déplacées. Des situations encore trop fréquentes, qui peuvent paraître bénignes mais pèsent à la longue.

 

Il faut dire non. Et si on a peur, il faut en parler. 

- Geneviève Alix

 

 Le message est clair : les entreprises ont des outils, des personnes référentes. Et surtout, c’est l’affaire de toutes et tous.

 

 

Quotas, stéréotypes et biais inconscients : entre progrès et crispations

Autre sujet sensible : les quotas. Si certains regrettent le mot, jugé réducteur, d’autres rappellent leur utilité dans une société encore inégalitaire.

 

Dans un monde idéal, on n’en aurait pas besoin, mais ce n’est pas encore le cas. 

- Julie Pianu

 

Et derrière les quotas, ce sont encore et toujours les stéréotypes qui persistent : femmes trop sensibles, trop douces, absorbées par la vie familiale et leur rôle de mère... ou au contraire, « quota féminin ».

 

 

Et maintenant ? Évoluer ensemble, en conscience

Tous et toutes s’accordent : les choses évoluent. Les nouvelles générations parlent plus librement, remettent en question les normes, cherchent un meilleur équilibre. « Ça m’a rassurée, ça m’a donné envie d’en parler encore plus », souligne Geneviève. L’entreprise n’est pas un monde parfait, mais elle est en train de changer. Et surtout, elle peut être un lieu d’épanouissement.

 

Si on arrive à tous se respecter dans une entreprise, quel que soit la religion, le sexe ou autre, je pense que c’est là l’essentiel, c’est là qu’on prendra le plus de plaisir au travail et qu’on performera le plus.

- Ludovic Menuge

 

 

Un mot de la fin ? Bienveillance, confiance, et communication

Les conseils sont simples, et puissants :

  • Osez. Même quand vous doutez.
  • Ne restez pas seul. Parlez, communiquez.
  • Ne vous laissez pas freiner par la peur ou par les stéréotypes.
  • Et surtout : trouvez un environnement qui vous ressemble, dans lequel vous pourrez grandir.


Car oui, le monde du travail peut être une aventure humaine enrichissante. Et non, il n’est pas réservé à quelques-uns.

 

Ce projet n’aurait pas vu le jour sans la participation des étudiantes et étudiants de  l'Université de Grenoble Alpes, INSA Lyon, Polytech Grenoble, IDRAC, Université de Rennes (Droit et Sciences Politiques), EPSI, Hybria, ENSIMAG, dont les contributions ont nourri la réflexion, ni sans l’implication de Julie Pianu, Alice Dufour, Claire Chanterelle, Geneviève Alix et Ludovic Menuge, dont les témoignages ont donné toute sa richesse à l’échange.

Merci à toutes et à tous ! 

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