Menu
Scrumban : la méthode agile pour gagner en souplesse

Scrumban : la méthode agile pour gagner en souplesse

Le but de cet article n’est pas de vous faire un rappel sur les méthodes Scrum et Kanban, vous devez déjà très certainement connaître leurs subtilités. Si ce n’est pas le cas, il existe beaucoup de littérature sur le sujet. Ici, nous souhaitons vous faire découvrir les avantages apportés par l’intégration de ces deux méthodes agiles pour vos processus de maintenance notamment. Au sommaire, présentation de Scrumban et détails de ces principaux avantages.

 

Définition de la méthode Scrumban

A l’origine, Scrumban a été créée pour faciliter le passage à la méthode Kanban pour les équipes Scrum et leur permettre d’explorer les méthodologies Lean. Elle combine la structure de Scrum tout en adoptant la logique de flux et de visualisation de Kanban. Ce mix est le parfait moyen pour les équipes d’adopter les rituels Scrum tout en assouplissant la méthode qui peut avoir un aspect très figé en ajoutant la simplicité de Kanban, sans avoir à mettre à jour régulièrement les rôles. Elle est donc très facile à adopter.


Le Scrumban permet donc d’éviter de nombreuses douleurs, parmi lesquelles :

  • L’aspect « course à l’objectif » de Scrum : le périmètre complétement figé des sprints peut amener les équipes à se concentrer uniquement sur l’itération en oubliant les autres tenants et aboutissants du projet sur le long terme. Cette course aux objectifs peut donc résulter, dans le pire des cas à une véritable négligence de la qualité du code, les équipes souhaitant terminer coûte que coûte. Conséquence ? Un accroissement de la dette technique !
  • Le rythme saccadé : avec la logique d’objectifs de sprint et temporalité très précise, les équipes finissent souvent soit trop vite, soit pas assez vite et est obligée de fortement accélérer en fin de sprint.
  • Le manque de souplesse : la plupart du temps, en Scrum, on s’interdit de modifier les sprints, même en cas d’indisponibilité des environnements de recettes ou d’incertitude fonctionnelle par exemple. Un autre exemple parlant est celui d’un cadre de maintenance : corriger un bug de production peut rapidement devenir prioritaire, cependant il est impossible de prévoir cette charge avec exactitude en début de sprint.

Mais alors, comment cela est-il résolu ? Quels sont les principaux éléments-clés de Scrumban ?

 

Comment fonctionne cette méthode ?

Avec Scrumban, les équipes fonctionnent maintenant en flux continus, les tâches sont alimentées en permanence et représentées grâce aux techniques de management visuel. Des tableaux de bords intuitifs sont mis en place et de brèves réunions « à la demande » sont organisées à chaque fois que le besoin s’en fait ressentir. Grâce à ces réunions, les objectifs sont constamment mis à jour et adaptés. Bien évidemment, il est indispensable de ne pas tomber dans les travers de Scrum et repartir sur un système d’itérations par exemple.

Pour faciliter la bonne tenue des objectifs et conserver une organisation efficace sans cadre figé, des limites WIP (Work in Progress) sont fixées. Le principe ? Limiter le travail en cours : une tâche par développeur (voire moins pour qu’il y ait toujours quelqu’un de disponible pour une revue de code) et tant que cette tâche n’est pas terminée, la personne ne passe pas à autre chose. L’objectif est tout simplement de finir ce qui a été commencé. Si les équipes ne parviennent pas à rester en dessous du WIP, alors c’est qu’il est temps de programmer un moment d’échange pour corriger le processus.

Remplir le pipe régulièrement permet de résoudre ce problème de rythme saccadé mais aussi de reprioriser certaines tâches grâce à une meilleure visibilité. Puisque le cloisonnement entre les itérations n’existe plus, il est en effet plus simple d’optimiser les tâches. Bien entendu, il est nécessaire de veiller à la bonne productivité de l’équipe. C’est en effet l’un des travers de Scrumban : avoir l’impression d’avoir plus de temps pour réaliser chaque tâche et tomber dans une sorte de perfectionnisme qui peut nuire au projet global. Pour pallier ce problème, il est important que les tâches soient découpées en sous-tâches et que le temps soit estimé pour éviter les dérives.

 

Gérer le moyen/long terme avec Scrumban

Bien entendu, il est nécessaire d’avoir certains points de vigilance avec la méthode Scrumban, notamment la gestion des objectifs à moyen et long terme. Pour bien la mener, vous pouvez mettre en place le système de « bucket size planning ». Il est basé sur 3 « paniers » dans lesquels chaque tâche doit aller avant de se retrouver sur le tableau Scrumban. Ces « paniers » sont des représentations des différents jalons du plan global et correspondent habituellement à des étapes à un an, six mois et trois mois.


Très logiquement, le « panier » un an est réservé aux idées ou objectifs long terme. Ceux-ci sont ensuite déplacés dans le « panier » six mois lorsqu’il est décidé de définir leurs principales exigences. Dès que les équipes sont prêtes pour l’implémentation, c’est transféré dans le « panier » trois mois. C’est à ce moment-là que la répartition en sous-tâche se fait et que le tableau Scrumban se remplit !

Pour conclure la méthode Scrumban a plusieurs avantages :

  1. Elle permet de gagner du temps, grâce à la possible suppression des réunions récurrentes et imposées. D’autres préfèreront conserver les rituels Scrum en les adaptant à leur rythme et en les faisant évoluer au cours du projet. C’est tout l’intérêt, que chacun trouve le fonctionnement qui lui convient.
  2. Elle aide à mieux gérer les projets complexes et de long terme grâce au système de « bucket size planning ».
  3. Comme dans Kanban, tout le processus de développement est visible sur un tableau, ce qui permet de savoir en un coup d’œil les points de douleur ou les optimisations à faire, par exemple.
  4. Grâce à Scrumban, il est beaucoup plus simple de faire travailler des équipes de tailles différentes ou qui n’ont pas la même charge de travail sur les epic.


Enfin, Scrumban est LE parfait moyen de gérer les aléas de support.

Bien sûr, nous en avons peu parlé, mais les équipes ont fortement tendance à apprécier cette méthode qui est moins génératrice de stress et qui apporte plus de liberté dans le choix des missions. Pour savoir si votre projet est compatible avec du Scrumban, n’hésitez pas à contacter nos équipes du pôle d’expertise agile, elles se feront un plaisir de vous répondre ?

Retour aux articles

C'est à lire...