Cet article est le résultat de la collaboration entre nos experts humains et nos intelligences artificielles (en savoir +).
Pour ceux qui nous rejoignent aujourd’hui, nous poursuivons notre série d’articles autour du Conseil. Dans ce deuxième article rédigé sur la base d’un atelier du Centre d'Expertise Conseil animé par Geneviève Alix, nous allons aborder "les livrables d’un audit".
Pourquoi réaliser un audit ?
L’audit se présente comme une première étape essentielle qui permet de poser un diagnostic précis des besoins du client. Selon la demande du client, l’audit intervient dans deux grands cas de figure :
- Un besoin lié à l’installation d’un nouveau logiciel : Lorsqu’un client souhaite se lancer dans un nouveau métier ou adapter son fonctionnement à une nouvelle réalité, il peut être amené à installer un logiciel adapté à ses exigences. Par exemple, une entreprise a sollicité un audit pour ouvrir une nouvelle chaîne de production – ici, l’audit permet de cerner précisément le besoin, d’identifier les fonctionnalités nécessaires et de comparer les solutions existantes sur le marché, en s’appuyant également sur notre expérience acquise auprès d’autres clients.
- Un besoin lié à une réorganisation interne : L’audit intervient également lorsque le client souhaite revoir son organisation. Cela peut se produire dans deux cas :
- Réorganisation des équipes internes : Parfois, des directions comme la DSI ou la direction Métier estiment qu’une ou plusieurs de leurs équipes n’apportent plus la valeur ajoutée attendue. Dans ce contexte, l’audit sert à analyser le fonctionnement interne, à identifier les dysfonctionnements dans la coordination ou la répartition des tâches, et à proposer des pistes pour redéfinir les rôles et responsabilités.
- Restructuration via des partenariats externes : Il arrive aussi que le client décide de confier une partie de ses activités en faisant appel à une société extérieure. L’audit devient alors l’outil permettant d’évaluer la situation existante, de dégager les points bloquants et de formuler des recommandations, notamment en termes de nouveaux contrats avec des fournisseurs ou partenaires.
L’objectif d’un audit est d’établir un état des lieux précis et factuel grâce à des interviews et ateliers. Dans le cadre d’une évolution métier, ce rapport identifiera les fonctionnalités existantes et les futurs besoins afin de choisir la bonne option : évolution de l’existant ou achat d’un nouveau logiciel ?
Dans le cadre d’une réorganisation en vue d’améliorer les services, ce rapport identifiera les points saillants – qu’ils soient positifs ou négatifs – puis dressera les causes de dysfonctionnements, et proposera des premières pistes rapides d’amélioration « quick wins ».
Des livrables concrets pour un impact immédiat
L’audit ne se résume pas à une simple observation : il s’accompagne de livrables. Nous allons ici détailler trois livrables essentiels, dont chacun joue un rôle stratégique.
Le rapport d’étonnement
Le rapport d’étonnement est le premier livrable, réalisé dès les premières interviews et ateliers. Son rôle est triple :
- Des constats factuels : Il s’agit de consigner immédiatement les éléments surprenants relevés lors des premières rencontres. Ce document met en avant, sans entrer dans l’analyse détaillée, les points qui détonnent par rapport aux pratiques observées chez d’autres clients ou dans d’autres contextes.
- Des comparaisons : Des éléments observés chez d’autres clients pour appuyer notre point de vue.
- Une mise en garde sur certains aspects, sans pour autant proposer de solutions définitives. Il prépare le terrain pour le rapport d’audit complet en démontrant que nous sommes déjà en train de travailler sur les points sensibles.
Ce livrable, souvent présenté sous forme de document Word ou de slides PowerPoint, est un moyen de démontrer notre capacité à apporter un œil extérieur, sans jugement prématuré. Il permet ainsi de créer un premier dialogue constructif avec le client.
Le rapport d’audit
Plus complet, le rapport d’audit rassemble l’ensemble des données collectées :
- Le constat : Le rapport rassemble l’ensemble des informations obtenues lors des interviews, ateliers et analyses de documents internes. Les faits y sont présentés de manière objective (ce qui est positif, ce qui est négatif), sous forme de tableaux ou de listes, sans interprétation immédiate. L’objectif est de fournir une vision claire et exhaustive de la situation.
- L’analyse diagnostique : Après la restitution des faits, une analyse est proposée. Dans le cadre d’une évolution métier, le rapport fait un parallèle entre l’existant et les besoins, et présente également ce qui peut être abandonné. En effet lors des ateliers, une revue sur l’utilisation des fonctionnalités existantes est réalisée.
Dans le cadre d’un dysfonctionnement dans des services, les causes sont expliquées, qu’il s’agisse de problèmes liés à l’obsolescence d’un logiciel ou à l’organisation. Le diagnostic est ainsi fondé sur des données concrètes et permet de comprendre le « pourquoi » de la situation.
- Des propositions : En fonction du contexte – qu’il s’agisse d’un changement de logiciel ou d’une réorganisation interne – le rapport d’audit va orienter des recommandations spécifiques. Pour un changement de logiciel, il s’agira de comparer les solutions existantes sur le marché et de recommander celles qui correspondent aux besoins du client. Pour une réorganisation, l’accent sera mis sur la coordination entre les équipes et sur la conduite du changement.
La présentation se doit d’être claire et lisible, souvent sous forme de tableaux, de schémas, permettant de visualiser rapidement les points forts et les axes d’amélioration.
Le bilan de projet
Ce document, qui intervient en fin d’audit, permet de revenir sur le déroulement global du projet :
- Récapitulatif du processus : Le bilan retrace l’ensemble du déroulement de l’audit, depuis la phase de collecte des informations jusqu’à la finalisation du rapport. Il mentionne les interviews réalisées, les ateliers organisés, ainsi que les éventuels retards ou difficultés rencontrées (par exemple, des personnes indisponibles ou des décalages dans la communication)
- Evaluation de la démarche : Ce document offre une transparence totale sur notre méthodologie et permet d’évaluer l’efficacité de l’audit. Il sert également à identifier ce qui a bien fonctionné et les points à améliorer pour de futures missions (REX).
- Préparation de la suite : Le bilan de projet prépare le client aux prochaines étapes. Il sert de base pour réaliser une feuille de route des prochaines étapes.
Les propositions « Quick Win »
Au-delà des rapports, la présentation de solutions rapides (les fameux « Quick Win ») joue un rôle déterminant. Il s’agit de proposer des actions correctives immédiates, à faible coût et à fort impact, qui, sans nécessiter de transformations majeures, permettent de redresser rapidement la situation.
Présentées souvent sous forme de tableaux ou de slides, ces propositions indiquent clairement les priorités, le manque à gagner potentiel et les bénéfices attendus. Cette approche visuelle aide le client à mieux comprendre l’impact des actions correctives proposées.
Les Quick Win sont conçus pour être le tremplin vers un accompagnement plus global. En offrant des résultats rapides, ils encouragent le client à poursuivre la collaboration pour mettre en place des solutions plus structurées et durables.
Exemples concrets et retours d’expérience
Plusieurs exemples permettent de comprendre comment un audit, au-delà du simple constat, agit comme un levier pour transformer l’organisation et améliorer les performances. Voici quelques cas marquants.
cas d’un de nos clients avec un centre de service externalisé
Cet exemple a permis de mettre en lumière des dysfonctionnements dans la gestion d’un centre de service confié à un prestataire externe.
- Constat initial : Ce client avait externalisé la gestion de certaines compétences, sans que les responsables internes soient pleinement informés des impacts sur cette nouvelle organisation. Cela a créé un décalage important entre les équipes opérationnelles internes et le prestataire chargé du centre de service.
- Dysfonctionnements identifiés : Le contrat en vigueur engageait le client de manière exclusive, limitant sa flexibilité lorsqu’il s’agissait de solliciter des intervenants d’autres prestataires en cas de défaillance du titulaire. Un suivi insuffisant des indicateurs de performance a été constaté, en partie du fait que certains responsables internes se retrouvaient à intervenir directement sur des tâches techniques, brouillant ainsi les responsabilités.
- Impact et enseignements : L’audit a permis de mettre en évidence les failles de communication et de coordination, ouvrant la voie à des recommandations pour réorganiser le dispositif, renforcer le suivi et clarifier les rôles respectifs entre les équipes internes et le prestataire.
Audit pour l’implémentation d’un nouvel outil numérique
Un deuxième exemple concernait la mise en place d’un nouvel outil numérique dans une organisation.
- Constat initial : Bien que le nouvel outil ait été techniquement déployé, les utilisateurs continuaient d’utiliser d’anciens systèmes par habitude ou par manque d’accompagnement dans la transition.
- Actions mises en œuvre : L’audit a révélé un déficit en formation et en support lors de l’introduction de la solution numérique. Il a été recommandé de mettre en place des sessions de formation adaptées et de développer des guides d’utilisation pour faciliter l’adoption de l’outil.
- Impact et enseignements : Ce cas démontre l’importance d’un accompagnement global qui ne se limite pas au déploiement technique, mais qui intègre également une démarche de conduite du changement pour maximiser l’efficacité et l’appropriation par les utilisateurs.
Audit centré sur l’optimisation des ressources et des coûts
Un troisième exemple illustre comment un audit peut contribuer à optimiser les ressources et maîtriser les coûts.
- Constat initial : Un inventaire complet a révélé que l’organisation payait pour plusieurs licences et applications de manière désordonnée, entraînant ainsi des surcoûts non maîtrisés.
- Actions mises en œuvre : L’audit a permis de recenser l’ensemble des outils utilisés et de proposer une analyse comparative, démontrant qu’une mutualisation des achats et une gestion centralisée pouvaient générer d’importantes économies.
- Impact et enseignements : Ce retour d’expérience met en avant le rôle d’un audit en tant qu’outil de conseil économique. En identifiant les points de redondance et d’inefficacité, l’audit aide à sensibiliser les décideurs sur l’importance d’une gestion optimisée des ressources numériques, permettant ainsi une meilleure négociation des contrats.
Conclusion
Un audit constitue bien plus qu’un simple état des lieux : il s’agit d’un levier stratégique qui permet d’identifier de manière objective les forces et les dysfonctionnements d’une organisation, tout en offrant des pistes concrètes d’amélioration. En adoptant une démarche structurée – depuis la collecte des informations via interviews et ateliers jusqu’à la présentation des rapports et des propositions immédiates (les « Quick Win ») – l’audit se révèle être un outil précieux pour :
- Assurer la transparence et la crédibilité
Grâce à une restitution fidèle des faits et à une analyse détaillée, l’audit apporte un regard extérieur neutre qui permet de mettre en évidence aussi bien les réussites que les axes d’amélioration. - Proposer des solutions opérationnelles
Qu’il s’agisse de repenser l’organisation interne ou d’envisager le déploiement d’un nouvel outil, l’audit permet de formuler des recommandations adaptées, en s’appuyant sur des retours d’expérience et des comparaisons sectorielles. Il offre ainsi une feuille de route claire pour amorcer le changement. - Préparer le terrain pour de futures interventions
En établissant des livrables progressifs – du rapport d’étonnement au bilan de projet – l’audit engage le dialogue avec l’organisation et favorise une relation de confiance, essentielle pour accompagner la mise en œuvre des solutions préconisées.
En somme, l’audit apparaît comme un processus complet qui allie diagnostic, recommandations et suivi, transformant des constats en actions concrètes pour une amélioration continue. Cette approche permet non seulement de répondre aux besoins immédiats, mais aussi de préparer l’avenir en posant les bases d’un accompagnement durable.
Nous espérons que cet article tiré des ateliers CEXP-Conseil animés par notre experte Geneviève Alix, vous aura permis de saisir toute la valeur ajoutée d’un audit bien réalisé et vous invitons à suivre notre prochaine rencontre, qui portera sur l’architecture fonctionnelle, l’architecture d’entreprise et la mise en place de référentiels documentaires pour une gestion optimale de la connaissance.
Nos équipes, toujours en quête de savoir, organisent régulièrement des conférences, des ateliers et même des lunchs (parce qu'apprendre en mangeant, c'est quand même plus sympa). Ces moments d'échanges sont enregistrés, retranscrits et confiés à nos IA (merci à ChatZen, notre ChatGPT interne) qui se chargent de les transformer en super articles. Grâce à ce travail d'équipe, nous rendons nos connaissances accessibles et enrichissantes pour tous. Si nos collaborateurs en profitent, autant en faire profiter toute la communauté ! retour en haut de la page
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